Il 29 novembre l‘UNESCO ha iscritto la ceramica di Sejnane tra i 21 nuovi elementi nella lista rappresentativa del patrimonio culturale immateriale dell’umanità.
LE SAVOIR FAIRE DES FEMMES DE SEJNANE INSCRIT PAR L’UNESCO SUR LA LISTE REPRéSENTATIVE DU PATRIMOINE CULTUREL IMMATéRIEL DE L’HUMANITé
Les potières de Sejnane, dans le gouvernorat de Bizerte ont offert la première inscription sur la liste du patrimoine culturel immatériel de l’Humanité créée en vertu de de la Convention de l’UNESCO de 2003 sur la protection du patrimoine culturel immatériel. Réuni lors de sa treizième session au Centre International des Congrès Swami Vivekananda, dans la capitale mauricienne, le Comité intergouvernemental de sauvegarde du patrimoine culturel immatériel, a adopté jeudi après-midi cette décision (parmi 14 autres éléments). Il a félicité la Tunisie pour la qualité du dossier et la pertinence de l’élément présenté. La poterie de Sejnane relève l’UNESCO est « une tradition vivante profondément ancrée dans la vie de la communauté et perçue comme un élément de l’identité locale » et considère que « l’inscription de cet élément permettrait de souligner le lien étroit existant entre le développement durable et l’identité culturelle ».
Prenant la parole à cette occasion, l’ambassadeur de Tunisie auprès de l’UNESCO, Ghazi Gheraïri, a souligné que « ce savoir-faire des femmes de Sejnane n’est pas n’importe quel dossier et leur poterie n’est pas n’importe quel élément de notre riche patrimoine. Il s’agit, a-t-il ajouté, à nos yeux d’un marqueur de notre identité. Tout d’abord par son extrême ancienneté. Votre décision ne vient-elle pas de confirmer que cet élément remonte au Néolithique rappelant ainsi la très ancienne civilisation qui forme notre Nation. Également, la belle région de Sejnane, située au nord de la Tunisie est un creuset où sont venues se féconder toutes les strates de notre identité. Lieu habité depuis la prime préhistoire devenu ensuite tour à tour berbère, numide, carthaginois, romain vérifiant jusqu’à nos jours notre richesse dans la diversité. Enfin et surtout, il s’agit d’un savoir-faire de femmes de mon pays, ces braves concitoyennes qui se transmettent cet artisanat, que dis-je cet art, de mère en fille en transformant la terre en objets utiles, beaux et écologiquement vertueux. Cela les a même aidées à avoir une relative autonomie économique. »
L’ambassadeur Gheraïri a affirmé que : « Source de grande fierté, cette première inscription nous oblige à faire tout pour sauvegarder cet élément tout en lui permettant de continuer à vivre et évoluer. Quant aux potières de Sejnane nous leur témoignons notre reconnaissance et nous les assurons de notre sollicitude. Par cette inscription, vous distinguez à la fois le savoir-faire, le doigté et l’intelligence mais également le leadership féminin et sa contribution à fabriquer du beau. »